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Chronik
7 avril 2004

Monaco/Real Madrid : que d'émotions !

Franchement, ça faisait très longtemps que je n'avais pas ressenti de tels frissons devant un match de foot, qui plus est un match de Coupe d'Europe, étant donné que nos clubs français n'y ont plus réalisé d'exploit de la sorte depuis plusieurs années, dépassés qu'ils sont par la richesse des clubs des grands pays du football (Angleterre, Italie, Espagne).

Pourtant, au départ, c'était loin d'être gagné. Défait 4-2 à l'aller par le Real, les monégasques n'avaient pas démérité mais il aura suffi d'une dizaine de minutes pour que tout bascule. Une fois encore, le rouleau-compresseur madrilène avait fait son boulot. Néanmoins, le but de Morientes vers la fin était plus qu'un lot de consolation, c'était sûrement un signe.

On a beau dire, même s'il y a un espoir, ce n'est pas évident. Quand vous avez en face des joueurs comme Ronaldo, Raul, Figo, Zidane et Roberto Carlos (suspendu à l'aller et qui "remplace" Beckham suspendu à son tour), vous avez conscience qu'il faudra grimper jusqu'à l'Everest pour vaincre. Le début de ce match retour voit le Real dominer largement son sujet. C'est bien simple, les joueurs de Didier Deschamps ne touchent pas un ballon. Comment imaginer un exploit si les choses perdurent ainsi ? C'est logiquement que Raul ouvre le score pour le Real. 0-1. A partir de là, Monaco n'a plus qu'une heure environ pour inscrire trois buts...
On se dirige tout droit vers la pause lorsque ce "diable" de Ludovic Giuly réussit à égaliser. 1-1. Prendre un but juste avant la mi-temps, si vous vous intéressez plus ou moins au football, vous savez que ce n'est jamais très bon pour le moral. C'est comme prendre un coup sans pouvoir riposter.

La deuxième mi-temps sera prodigieuse. Monaco revient sur le terrain en conquérant tandis que les "galactiques" ont l'air de s'éteindre au fur et à mesure que les minutes s'égrènent. D'une tête magistrale, Fernando Morientes, l'ancien joueur du Real, propulse le ballon dans les filets d'Iker Casillas. On ne joue que depuis 3 minutes dans cette seconde période et Monaco est en train d'écrire une page de son histoire. 2-1.
A partir de cet instant, on ressent comme une énorme excitation. On vibre. On sent que Monaco peut renverser la meilleure équipe du monde. Monaco joue de mieux en mieux et empêche le Real de s'exprimer. Mais attention ! Le Real a beau être en danger, on sait très bien que cette équipe peut revenir à tout instant. Une seule accélération de Ronaldo en première mi-temps est à l'origine du but espagnol. D'un geste de génie, les Ronaldo, Zidane et autre Figo peuvent renverser le cours d'une partie à eux tout seul.

66ème minute : à la suite d'un centre du très bon Ibarra, Giuly reprend le ballon d'une talonnade à la Rabah Madjer. 3-1. Thierry Roland et Jean-Michel Larqué, moins agaçants qu'à l'ordinaire, retrouvent une seconde jeunesse en poussant des cris de joie. C'est l'hystérie ! C'est fou, c'est génial, il n'y a rien de mieux que le foot à cet instant-là. C'est l'orgasme du supporter ! :)

Monaco est donc sur le point de se qualifier. Mais la joie collective laisse très vite la place à la peur au ventre, à la boule dans l'estomac. Il reste à peu près 25 minutes de jeu au compteur et un but suffirait au Real pour se qualifier. Monaco ne doit pas changer son jeu. Il doit continuer à attaquer. Oui, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. En face, les joueurs du Real sont en train de boire la tasse mais ils ne sont pas noyés pour autant. On le répète, avec eux, l'exploit peut survenir à n'importe quel moment.

Cette fin de match est incroyable. Le Real, obligé d'aller à l'abordage laisse des espaces aux monégasques qui manquent plusieurs fois d'aggraver le score. Pour Nonda -dont c'est le grand retour après une longue absence- et Adebayor, le coup n'est pas passé loin. Jusqu'à la dernière minute, on tremble. On se réfugie la tête dans le coussin gisant près de soi sur le canapé. Il ne reste qu'une poignée de secondes et Raul manque de nous gâcher la soirée. Ouf ! Au-dessus ! On respire...

Il est environ 22h40. Ca y est, l'arbitre, Mr Collina siffle la faim de la rencontre. Monaco tient son exploit. C'est la liesse générale. Tout le monde se congratule, joueurs et dirigeants. Je soupçonne même Thierry et Jean-Michel en train de s'enlacer en douce dans leur cabine de commentateurs. Au micro de TF1, Zizou félicite les joueurs de Monaco qui, selon lui -et il a bien sûr raison- mérite leur victoire. Didier Deschamps, son vieil ami, est en train de se faire un CV d'entraîneur en or. C'est génial.

Ah, quelle soirée ! On en redemande des comme ça. Ca rappelle les bon vieux Milan/OM ou PSG/Real du début des années 90. C'est vraiment du bonheur à l'état pur. Jusqu'à ce que Larqué décide de spoiler les téléspectateurs de Canal+ en donnant le résultat de l'autre quart de finale, Arsenal/Chelsea. Bravo ! Bien joué, Jean-Michel ! Vous ne vous adressez pas à des téléspectateurs de TF1 mais à des fans de foot, ne l'oubliez pas. Bon, tant pis. Je regarderais quand même le résumé de Arsenal/Chelsea... en lisant France-Football.

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Commentaires
K
HAHAHAHAHAHAHAHAHA LE REAL !
Chronik
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